A letter from Dec 28, 2024

Time Travelled — 12 months

Peaceful right?

Très chère, Comment vas-tu ? C’est toujours un plaisir de se lire avec le recul et la maturité d’une année. 2023 a été l’année où le choix migeoté à du se prononcer. 2024 était en quelque sorte l’enfilade de plats à la suite de notre entrée. Après avoir ouvert la voie, s’est déroulé petit à petit un chemin parsemé d’aventures et de rencontres. Certaines amusantes, d’autres se sont révélées plutôt effrayantes. (On reparlera tout à l’heure de ce point). Sur le plan professionnel, (plan qu’il me tardait de découvrir) je n’ai cessé d’apprendre. J’ai fait mes premiers pas dans une drôle de maison, cours des miracles bruxelloises, aux côtés d’une équipe que je considérais plus comme une famille qu’autre chose. J’ai énormément progressé en théorie (grâce à l’examen et la nécessité d’étudier pour le réussir) mais également en pratique. J’ai habilement façonné les prémices d’une belle intuition clinique. A côté de l’anesthésie pure et dure, malgré que beaucoup soient restés de marbre au début, j’ai bien senti que ma présence faisait naitre les sourires et la bonne humeur chez mes collègues. Ainsi, sans jamais trop s’immiscer et risquer d’être terriblement déçue à la fin, je liais les ingrédients avec douceur. Cela n’a en revanche pas aidé lorsqu’il a fallu que je m’en aille. Le mois de Septembre a été pour moi un long et douloureux au revoir. Abandonner ses amis, ses mentors, sa ville,… Il faudrait encore que j’arrive à trouver les mots justes pour déserrer les griffes d’amertume imprimées sur ma gorge par tout ces adieux. Pour ne pas succomber au désespoir, l’été indien m’aidait à passer le temps et je suis allée à Paris pour un congrès d’anesthésie. La semaine a été agréable. Du bon pain, un excellent café et de la bonne compagnie. Je me suis laissée avalée par la rumeur de Lutèce encore plus chaotique que celle de notre capitale, afin de ne pas trop penser au poids du vide des mois à venir. In fine, je pense que sur la question de si j’ai trouvé ma voie dans la médecine, la réponse est largement positive ! Pour tout, je suis infiniment reconnaissante ! 2024 a été aussi pour moi l’occasion de progresser sur le plan relationnel. Et oui ! Contre toute attente (personnelle et extérieure), je me suis trouvée à partager la vie de quelqu’un pendant quelques mois. Une drôle d’expérience dont j’ai tiré pas mal de leçons très intéressantes. Hugo est un homme séduisant et bon, mais sans goût. Sa présence était similaire à celle d’un bon gros chien loyal. De bonne volonté, mais incapable de percevoir la finesse de chaque situation. Avenant et généreux, mais inculte (parfois dangereusement) et sale de surcroît. J’appréciais énormément le sentiment d’appartenance à un projet de couple, cependant les jours filaient et je tissais avec de fausses convictions plus qu’autre chose. Finalement, j’ai appris qu’il ne fallait pas croire, ni se laisser dompter par des attentes qui ne sont pas les nôtres. Je ne finirai pas mes jours avec un partenaire qui n’est pas capable de me faire rire et de me divertir. J’ai besoin de quelqu’un de sensible et intentionné. Nous devons apparaitre comme Apollon et Artemis tout en étant liés par un lien aussi complexes que les deux faces de Janus. Complices soudés à la base, complémentaires quant à la vision sur les deux horizons du monde. Mais surtout, avant tout, il me faut quelqu’un de croyant. Une âme assez vaste que pour contenir les enseignements de l’amour divin et inconditionnel. Quelqu’un avec qui partager les épreuves de la vie, et les moments de sacrifice que le Seigneur nous ordonne. Je peux certes inventer l’amour, mais certainement pas me voiler la face sur la nature de mes sentiments. A côté d’Hugo, je ne noterai plus mes concubinages à l’hôpital. Les hommes sont si naïfs, c’est hallucinant. Malheureusement, mon esprit en pâti beaucoup plus qu’il ne le souhaite… Arriverais-je un jour à me détacher de la caresse idolâtre de leurs regards ? Espérons qu’avec le temps et la trempe en construction de mon caractère, je ne leur accorderai plus autant d’importance. Que d’aventures, bons moments, rires et enseignements. Il y a tant eu de choses que je n’ai pas pu tout noter. Mais 2024 c’est aussi l’année où j’ai beaucoup profiter en évitant toute confrontation avec les problèmes, jusqu’au moment où j’ai réalisé que le chemin qui m’effraie le plus est celui que je dois emprunter. J’étais désagréablement surprise de constater la corruption de mon esprit par l’anxiété. Mais où est donc passée la petite fille curieuse et infatigable de mon enfance ? Mais où est donc passée l’adolescente qui se sentait tellement étouffée par les péripéties du collège qu’elle a décidé de s’envoler à l’autre bout de la planète pendant 1 mois ? Pourquoi d’un coup 6 années de faculté m’ont transformée en rat stressé et terrifié à l’idée du pire ? Je terminerai ma lettre par un souhait : J’espère que 2025 sera l’année où je me dresserai contre ces inepties ! Je voudrais devenir aussi forte et libre que l’était mes ancêtres. Parcourir la Terre avec sagesse, patience et résilience. Aventurière consciente et assoiffée de découvertes. Il y a encore tant d’endroit qui nous attendent ! Sur ces dernières lignes, je t’embrasse. J’espère que les derniers jours de l’année seront calmes et propice à l’introspection. Prends le temps de méditer et d’être reconnaissante pour la vie que tu mènes et la lumière que tu filtres à travers tes actes. A l’année prochaine !

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